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26 août 2008 2 26 /08 /août /2008 07:16

Les musiques et leurs chorégraphies ont une histoire, écoutez celle-ci.

 Peut être connaissez vous la musique ‘’ Amazing grâce’’, un vieil air irlandais sur lequel on danse ‘’Accros Waltz Texas ‘’.

C’est une danse sur un mur, chorégraphe Lois & John Nielson, niveau débutant.

Amazing Grace veut dire : La Grâce du Ciel en français,  est l'un des chants protestants les plus connus en Grande-Bretagne, en Irlande et aux États-Unis. Les paroles furent écrites par John Newton, probablement en 1760 ou 1761, et publiées par Newton et William Cowper en 1779, dans la collection des Olney Hymns.

John Newton (1725–1807) était le capitaine d'un navire négrier. Le 10 mai 1748, sur le chemin du retour, au cours d'une tempête, il a connu une "grande délivrance". Dans son journal il a écrit que le bateau risquait de couler. Après avoir survécu à cette tempête, il devint pasteur et renonça au trafic d'esclaves, au point de devenir militant de la cause abolitionniste.

La mélodie de cette chanson n'a pas été composée par Newton, et les paroles ont d'abord été chantées sur de nombreuses autres mélodies avant d'être définitivement accolées à celle-ci. Cette mélodie est celle d'un très vieil air irlandais. Selon certaines sources, elle aurait plutôt été empruntée aux esclaves eux-mêmes.

Chant religieux protestant à l'origine, sa mélodie est reprise avec d'autres paroles (Gloire à toi qui étais mort, Gloire à toi Jésus, ...), dans la liturgie catholique, en anamnèse (Mémorial après la consécration).

Le succès de ce negro-spiritual a également provoqué une renaissance d'Amazing Grace dans le domaine de la musique celtique. C'est aujourd'hui un des airs les plus joués à la cornemuse, et il a notamment été enregistré par les Royal Irish Rangers ou par le Bagad de Lann-Bihoué.

 1- John NEWTON

Né à Londres en 1725 d'un père capitaine de navire marchand. Dès l'âge de 12 ans, il travaille sur le navire de son père. Après quelques années dans la marine royale britannique, il devient assistant puis capitaine de navire marchand d'esclaves. Le 10 mai 1748, lors d'une des nombreuses traversées qu'il fera sur l'océan atlantique, il échappe de justesse à un naufrage provoqué par une très violente tempête. Cette expérience marque un tournant dans la vie de Newton qui se tourne vers Dieu. Il se convertit l'année suivante, mais il est contraint de se livrer encore quelques années au trafic d'esclaves. Il renonce à naviguer en 1755 et occupe le poste de surveillant des marées à Liverpool.

Souhaitant se racheter de tout le mal qu'il a pu faire en travaillant à la traite des noirs, il demande à rentrer dans les ordres : en 1764 on lui propose le poste de prêtre anglican à Olney (Buckinghamshire) où il exerce un ministère fécond pendant quinze ans. Quatre ans après son arrivée, le poète William Cowper vient également à Olney. Dès lors une grande amitié va unir les deux hommes. Ensemble ils vont composer un grand nombre de cantiques, connus aujourd'hui sous le nom de « cantiques d'Olney ». C'est dans ce recueil que l'on trouve le fameux cantique « Amazing grâce » qui évoque sa conversion : « Stupéfiante grâce, combien doux est le son qui a sauvé le misérable que j'étais. Autrefois j'étais perdu, mais maintenant je suis retrouvé. Autrefois j'étais aveugle, mais maintenant je vois. » Si le texte est certainement de John Newton, la musique ne l'est probablement pas : il semble qu'il s'agisse d'un air populaire irlandais ou écossais.

En 1779, John NEWTON quitte Olney et devient le recteur de l'Eglise Ste Mary à Woolnoth (Londres). A cette époque, le tout nouvel oratorio de Haendel, « le Messie », remporte un vif succès, et Newton prêche une série de sermons, qui deviendront célèbres, sur les paroles de la Bible qui constituent le livret de l'oratorio. C'est à l'issue d'un de ses sermons que le jeune William Wilberforce (1759-1833) vient lui demander conseil. Or c'est celui-là même qui, devenu plus tard, membre de la Chambre des Communes, obtiendra la suppression de l'esclavage dans l'empire Britannique. C'est ainsi que, sur la fin de sa vie, John Newton jouera un rôle prépondérant dans la campagne politique de Wilberforce qui aboutira à la suppression de l'esclavage sur tous les territoires dépendant de la couronne britannique. Bien que devenu aveugle, Newton continuera de prêcher jusqu'à la fin de sa vie. Il s'éteint à Londres le 21 décembre 1807. Juste avant sa mort, John Newton dira : « Ma mémoire me quitte, mais il y a deux choses dont je me souviens. C'est que je suis un grand pécheur et que le Christ est un grand sauveur. »

* * *

2. L'ABOLITION DE L'ESCLAVAGE

L'esclavage a existé durant des milliers d'années, mais, au 14ème siècle, un véritable commerce mondial d'esclaves a vu le jour pour alimenter l'expansion coloniale européenne. Espagnols, Portugais, Hollandais et Anglais se sont relayés pour mettre à sac la côte occidentale de l'Afrique. Ils ont bâti des forts le long de la côte, dans lesquels les esclaves capturés étaient détenus avant d'embarquer sur les navires qui allaient les emmener de l'autre côté de l'Atlantique.

On estime à 15 millions le nombre d'Africains transportés aux Amériques entre 1540 et 1850. Des hommes, des femmes et des enfants, enchaînés tous ensemble par les mains et les pieds, entassés dans des navires et transportés à l'autre bout du monde. Seule la moitié d'entre eux survivaient à ce “passage intermédiaire”, les autres succombaient des suites de la variole, de la dysenterie, ou se suicidaient.

Au 17ème siècle, un Africain pouvait s'acheter 25 dollars et être revendu aux Amériques 150 dollars. Lorsque le commerce d'esclaves a été déclaré illégal, ce prix ne fit qu'augmenter L'esclavage sera aboli dans l'empire britannique en 1833, dans les colonies française en 1848 et aux États-Unis en 1865.

En France, c'est Victor Schœlcher (1804-1883) qui, en 1848, lors de la IIème République, alors qu'il est nommé sous-secrétaire aux colonies, fera adopter par le gouvernement provisoire l'abolition définitive de l'esclavage.

« Disons nous et disons à nos enfants que,
tant qu'il restera un esclave sur la surface de la terre,
l'asservissement de cet homme est une injure permanente
faite à la race humaine toute entière. »

 

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